Kevin robertson, athlète du mois de juin de la fqa
July 3, 2017
Par Laurent Godbout
Montréal (4 juillet) - Les records individuels sont parfois le fruit d'un travail d'équipe. Avec l'aide de ses coéquipiers Mohand Khelaf et William Payette, du club Saint-Laurent Sélect, Kevin Robertson abaissait le 21 juin dernier le record québécois junior du 1500 mètres, une marque vieille de près de 32 ans, stoppant le chrono à 3:44.90. Pour son exploit, Kevin mérite donc notre nomination au titre d'Athlète du mois de la FQA en juin. Pour Kevin, ce n'est que le début d'un été qui sera fort occupé puisqu'il sera aux championnats panaméricains U20 et aux Jeux du Canada.
D'abord, toutes nos félicitations Kevin! Est-ce que tu visais ce record depuis longtemps?
Au début de l'année, avec mon entraîneur Samuel Marion, on prévoyait un objectif de 3:47-3:48 étant donné que j'avais un PB de 3:53. Tout allait si bien que dès ma première course à Boston, j'ai fait 3:48 et je sentais que j'avais une marge de manoeuvre. C'est donc à partir de là qu'on a pensé que c'était possible de faire mieux que le record. Mais ce n'était pas un objectif ultime pour la saison.
Quand as-tu commencé en athlétisme?
J'ai débuté à mon école secondaire, à Cavelier de La Salle. Il y avait un cross-country chaque année et j'aimais bien courir. J'ai commencé à courir à ma deuxième année en cadets. En secondaire III, j'ai fait les provinciaux de cross et je me suis joint au club d'athlétisme de Lachine avec mon premier coach Frédérick Arlen. J'ai pratiqué plusieurs sports mais j'aimais courir et je voyais bien que j'avais un talent.
En 2015, tu as été sélectionné en équipe nationale pour les championnats du monde U18 en Colombie. Qu'as-tu retenu de cette expérience?
En qualification, ça s'était bien passé avec un record personnel mais en finale j'ai frappé une haie et je n'ai pas eu le résultat que je voulais. J'ai bien aimé l'expérience de groupe avec l'équipe. Rencontrer d'autres athlètes canadiens et participer à une compétition internationale avec les meilleurs du monde comme les Kényans au steeple m'a donné confiance. Savoir qu'on a notre place dans une grosse compétition comme celle-là, c'est motivant pour s'entraîner plus fort et persévérer.
Tu as bien fait au 3000 mètres steeple et au 1500 mètres depuis le début de la saison. Dans quelle épreuve vois-tu ton avenir à long terme?
Ce n'est pas la première fois qu'on m'en parle. Pour moi, c'est pas mal ambigu comme situation. Je n'ai pas vraiment de préférence. À long terme, j'aimerais continuer à courir sur les deux distances le plus longtemps possible.
Tu participeras aux championnats panaméricains juniors U20 au 1500 mètres au Pérou. Quel est ton objectif dans cette compétition?
D'abord, j'étais bien content de voir que 10 athlètes québécois sont dans l'équipe cette année. Ce sera une bonne chose parce que connaîtrai beaucoup de monde tout de suite en arrivant. Il y a beaucoup de bons athlètes à ces championnats. Comme dans tous les championnats, je m'attends à une course tactique. Depuis quelque temps, on a fait les entraînements pour être prêts pour ce type de course qui démarre lentement et se termine au sprint. J'espère juste avoir un bon classement.
Où en es-tu avec tes études?
J'ai terminé le cegep cette année et je rentre à l'Université de Montréal en Droit en septembre.
Tu as dû recevoir des offres d'universités américaines?
Oui, j'ai reçu deux offres mais j'ai choisi de demeurer ici. Je vais avoir une bonne formation à l'Université de Montréal et jusqu'à maintenant ça va super bien en athlétisme avec mon groupe et mon entraîneur. Je pense qu'on peut réussir à faire de bonnes choses en athlétisme ici. Charles Philibert-Thiboutot est l'un des athlètes les plus performants et c'est un bon exemple pour les athlètes du Québec. Si lui a réussi, nous pouvons aussi le faire.
Merci et bonne chance pour le reste de la saison.