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QUAND UNE CLOCHE SONNE DANS VOTRE TÊTE !

Athlétisme Québec

QUAND UNE CLOCHE SONNE DANS VOTRE TÊTE !

Article par Daniel Lequin

 

La vie se charge parfois de nous envoyer des messages.

Il arrive qu’ils soient codés. Il faut savoir les déchiffrer.

Ariane Lebrun témoigne en ce sens.

Pourtant une coureuse aguerrie, elle totalise quatre marathons et plusieurs autres participations à d’autres distances mais les circonstances de la vie ont fait qu’elle a tout abandonné suite à une période difficile. Et pourtant, diront certains.

Oui, et pourtant !

Travailleuse autonome, elle fut envahie par une fonction à temps plein où le télétravail l’incitait sournoisement à trimer des 70 à 80 heures par semaine, sans qu’elle puisse vraiment le réaliser.

Elle sombrait dans une sorte de grande noirceur. L’inactivé s’installait dangereusement. Elle courait à sa perte !

De l’exagération qui l’a conduit à une sérieuse prise de poids, une soixantaine de livres, combinée aux problèmes suscités par une famille recomposée et la perte rapide de ses deux parents, pratiquement simultanément, qui œuvraient tous les deux dans le domaine de la santé.

 

 

 

 

 

 

Aux prises avec de l’anxiété :

Celle qui célèbrera son 47e anniversaire de naissance le 23 février, s’adonnait à la course à pied lors de ses belles années, de 4 à 5 jours par semaine, des distances minimales de 5 km à chaque fois.

Mère de deux enfants, Yézabelle, 21 ans et Louka, 19 ans, ses deux grossesses lui avaient causé un surplus de poids. Très peu sportive de nature, elle voyait sa sœur Geneviève courir. Ce fut le déclic.

« Je fais de l’anxiété et j’avais trouvé un moyen pour contrôler cette nervosité », dit-elle avec conviction.

Or, les circonstances de la vie énumérées un peu plus tôt, lui auront mis des bâtons dans les roues. Une récente prise de sang l’informe qu’elle fait de la haute pression et que son taux de cholestérol n’est guère mieux.

Considérant que son père fut victime d’un infarctus à 50 ans à la fête des Pères et qu’il en fut de même pour sa mère à la fête des Mères, ils n’ont jamais été les mêmes par la suite. Ariane s’en souvient très bien. « Je ne veux pas traverser ce qu’ils ont vécu après ces incidents car ils n’ont même pas eu le temps de se rendre à leur retraite respective. Je dois nécessairement reprendre l’activité physique, ne serait-ce pour ma santé mentale », poursuit la résidente de Saint-Jérôme.

Sa relance est maintenant assurée et surtout greffée à son horaire quotidien.

« Je sens que mon corps est prêt à reprendre cette routine que j’avais adoptée pendant tellement d’années. Je te le dis, la recette miracle n’existe pas. Une cloche a sonné dans ma tête et déjà, après quelques mois, je sens que mon niveau d’énergie a triplé, ce qui m’incite à ne pas lâcher. Pour cet été, je vise une distance de 10km et pour octobre, j’aimerais avoir perdu 45 lb. Je suis capable. »

Aujourd’hui, elle n’arrive pas à comprendre cet abandon d’il y a quelques années. « Lorsque l’on recommence, on réalise combien les effets bénéfiques nous ont manqué. Je vais dorénavant en profiter, l’esprit tranquille », a-t-elle conclu.

Ariane Lebrun constitue un bel exemple de redressement et à la fois une source de motivation pour tous ceux et celles qui ont pu vivre le désintéressement de la course à pied lors d’une certaine période de leur vie.

 

Article par Daniel Lequin

Crédits photo : Image libre de droit et gracieuseté Ariane Lebrun

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